L’art approximatif de ralentir …
J’adore les couleurs de l’automne, les couchers de soleil à couper le souffle, les feux de cheminée qui réchauffent le corps et l’âme et la bonne odeur des soupes réconfortantes.
Chaque année, à la même période, j’hésite entre savourer et redouter cette saison.
Avec le changement d’heure, les journées deviennent plus courtes, et chaque année, j’appréhende ce moment.
Les feuilles tombent, la lumière décline trop tôt, trop vite, le froid s’installe doucement.
Tout cela réveille chez moi une certaine angoisse.
Je n’ai jamais su me poser. Et pourtant, tout dans cette saison semble nous y inviter.
Cette année, j’ai décidé d’essayer de modifier ma façon d’aborder les choses.
M’efforcer de suivre le rythme de la nature...
Agir avec calme, sans précipitation, même si cela me paraît parfois étrange, presque contre nature.
Un défi ambitieux pour mon tempérament hyperactif…
Apprendre à relâcher
Une saison encore bien remplie et des pensées toujours en mouvement, je sens que j’ai besoin de souffler…
De ralentir et si j’écoute les messages de mon corps il est temps.
De partir quelques jours, de changer d’air, de penser à moi.
Je le dis souvent, je le fais rarement.
Mais cette fois, j’aimerais que ces mots deviennent vrais.
Quand je me sens dépassée, je sais que c’est chez moi que je reprends mon souffle.
Ma maison, mon refuge
Ma maison c’est cet abri anti sismique, ce lieu où rien ne m’atteint.
Cet endroit magique où je me sens en sécurité face au reste du monde qui devient complètement fou…
J’allume une bougie, je range en écoutant des livres audio, je cuisine en regardant “ un dimanche à la campagne”, toujours en action mais en conscience.
Je prends soin de ma maison et des gens qui y vivent.
C’est tout ce qui compte à mes yeux..
Samhain : le passage
Et qui dit automne, dit Samhain, cette ancienne fête celte qui marque le passage entre la lumière et l’ombre.
Ce n’est pas une histoire de monstres ni de bonbons, bien loin d’Halloween mais un moment où la nature ralentit, se retire, et nous rappelle d’en faire autant.
Samhain parle de cycles : laisser partir ce qui doit s’en aller pour que le renouveau ait sa place.
C’est une période d’introspection, de gratitude aussi pour ce qu’on garde, pour ceux qui ne sont plus là, pour ce qui continue malgré tout.
Une manière douce d’accepter que tout ce qui finit prépare le recommencement.
Ralentir
Ralentir reste un art… approximatif.
Je trébuche souvent, je m’agace, je recommence.
Mais un peu moins vite qu’avant, et c’est déjà une victoire.
Et si toi aussi, l’entrée dans l’hiver t’angoisse un peu, allume une bougie.
Pas pour chasser la nuit, juste pour l’apprivoiser.
Love
Olivia